La saga des écoles juives ouvre la porte à une réforme du système scolaire québécois

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Par Éric Lanthier

Les écoles juives sont sous observation parce qu’on s’inquiète de la qualité académique de ces établissements.  L’émoi causé par ces écoles ouvre la porte à une réforme du système scolaire québécois.

 

Notre système scolaire date du siècle dernier; c’est pourquoi, il a besoin d’une réforme en profondeur.  Certes, les programmes ont changé depuis le dépôt du rapport Parent.  Effectivement, on a eu les programmes basés sur le savoir, ensuite sur les objectifs et enfin sur les compétences.  Malgré ces changements, le système est demeuré sensiblement le même : un système hiérarchisé où l’autonomie, le leadership et la créativité ne sont pas toujours au rendez-vous.  Dans une époque où la diversité est plus en vogue que jamais, il s’avère important d’avoir un modèle donnant au plus grand nombre un environnement qui favorise l’engagement et la réussite.  Bref, qui dynamise le parcours scolaire de l’élève.

Motivation

Par définition, un enfant veut jouer.  C’est pourquoi, l’élément numéro un qui incite un bambin à apprendre est la motivation.  C’est elle qui amène l’élève à lire, à écouter, à étudier et à s’exercer.  Sans motivation, les enfants et les adolescents finissent par décrocher.  C’est vrai à l’école, dans les sports, dans les arts et dans tout ce qu’ils entreprennent.  Au Québec, ce ne sont que les deux tiers des élèves du secondaire qui sont motivés à finir leur parcours scolaire en cinq ans.  Que fait-on alors avec le tiers des élèves qui décrochent ou qui ne sont pas à leur place dans le système actuel?  L’État a certainement un rôle utile à jouer.  Le défi provient du fait que son rôle demande du courage politique : mettre en place un réseau scolaire stimulant incitant au dépassement.

Une école significative

Pour stimuler les décrocheurs potentiels, l’école doit être pertinente, plus près des réalités du 21e siècle.  Ce qui est pertinent de comprendre, c’est qu’un certain nombre d’élèves «apprennent pour apprendre» mais un bon nombre d’entre eux ne s’intéressent pas à ce qui se passe ailleurs.  Il faut dire que l’enfant voit le monde à partir de lui-même et non à partir de son prochain.  Dans certains cas, le problème provient du fait qu’on les a élevés comme étant le centre de l’univers.  Dans d’autres cas, on les a tout simplement négligés.  Pour que l’école soit significative, elle doit se rattacher à son monde, à sa culture familiale, à ses intérêts.  Elle doit également faire partie d’un réseau décentralisé d’écoles stimulantes, offrant une variété d’options.

Réseau décentralisé

Plus que jamais, le système scolaire a besoin de s’adapter aux réalités du 21e siècle.  Or, le modèle scolaire actuel demeure attaché au 20e siècle, où l’État devait tout standardiser.  À mon avis, le système scolaire québécois devrait s’inspirer de la Fédération des Établissements d’Enseignement Privé (FÉEP), un réseau décentralisé.  À la FEEP, chaque communauté scolaire est autonome mais elles sont également redevables au ministère de l’éducation pour le contenu, les ressources ainsi que la qualification du personnel.  Si l’État optait pour le modèle de la FÉEP, chaque école aurait sa vision, sa couleur, son type de leadership et sa culture.

Dans un modèle décentralisé, chaque école se doterait d’un projet éducatif élaboré ou approuvé par les parents.  Ce serait les parents qui détermineraient si l’école opte pour un projet sport-études, arts-études, sciences-études ou de type confessionnel.  Dans ce modèle, il n’y aurait plus de Commissions scolaires.  Il y aurait 17 centres de ressources, soit une par région administrative.  Ils seraient gérés par des gens établis par les écoles.  Chaque Centre de ressources régionales (CRR) varierait selon les besoins de chaque région.   Si, par exemple, une école avait besoin davantage de spécialistes en informatiques, en français, en orthopédagogie, en gestion ou autres, elle le signalerait au comité de coordination du CRR.  Ce dernier serait nommé conjointement par les parents et par les directions d’écoles.  Ce comité de coordination engagerait les ressources en fonction des commandes des écoles, de leur vocation et du budget que leur alloueraient les écoles rattachées à ce CRR.

Budget

 

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