Les toilettes communes, une révolution culturelle et sociale

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Source image:  Wikipedia

Eric Lanthier, animateur du Tour d’horizon sur les ondes du 92,7FM

Le Texas débattait récemment l’idée de restreindre les gens à fréquenter les toilettes assignées à leur sexe initial. De son côté, le lobby LGBT tient à ce que les trans puissent opter pour la toilette de leur choix. Adopter une telle mesure engendre inévitablement une révolution culturelle et sociale.

Selon le journal La Presse, le Texas deviendrait sous peu : « … le seul État d’Amérique à interdire légalement aux élèves des écoles publiques d’utiliser les vestiaires et toilettes selon l’identité sexuelle à laquelle ils s’identifient. » Alors, partout ailleurs aux États-Unis, un garçon peut s’identifier à une fille tout en étant physiquement un garçon, et fréquenter les vestiaires et les toilettes destinés aux filles et vice-versa.

Le choix en fonction du sexe
Il me semble que les personnes qui disposent d’organes de reproduction masculins devraient être dans l’obligation de fréquenter les lieux réservés aux hommes et que celles qui disposent d’organes de reproduction féminins devraient user des lieux réservés aux femmes. On se simplifierait la vie et on éviterait les malaises et les indiscrétions dans les vestiaires et les toilettes. Je ne vois pas de meilleurs choix, mais puisque la vie est plus complexe qu’elle en a l’air, le débat ne s’arrête pas là. Eh non, le lobby LGBT veut s’assurer que les trans puissent fréquenter les toilettes de leur choix, qu’ils aient subi la grande opération ou non. Il va sans dire que, d’un point de vue strictement pragmatique, cette permission complique outre mesure la gestion de ce si simple besoin d’aller au petit coin.

Régler la complexité par la simplification
Cependant, lorsqu’une problématique se complexifie, la nature humaine a tendance à la simplifier. La gestion des vestiaires et des toilettes n’échappe pas à ce principe. On n’a qu’à se rappeler ce qui s’est passé à New York en 2016. Pour régler le problème des toilettes à sexes opposés, le maire de New York a rendu les toilettes publiques unisexes. Et hop, on simplifie le problème ! Au lieu de permettre aux hommes qui se considèrent des femmes de fréquenter les toilettes des femmes, le maire de New York a choisi de rendre les toilettes accessibles à tous, indépendamment de leur sexe. Les toilettes pour hommes comme les toilettes pour femmes n’existent plus. New York a donc opté pour la simplification.

La disparition des urinoirs
Cette réduction de la problématique risque de se répandre partout en Occident. Les conseillers municipaux et les parlementaires refuseront de perdre leur temps à délibérer sur l’accessibilité aux toilettes et les multiples cas d’exception. Pour résoudre ce dilemme complexe, les élus opteront pour le plus simple dénominateur commun, des toilettes communes, unisexes, comme à New York. Au grand dam des Urinariens*, cette fréquentation des toilettes tous sexes confondus amènera l’urinoir à disparaître.

Puisque les hommes et les femmes partageront les mêmes lieux d’aisances, les urinoirs n’auront plus leur raison d’être, par simple mesure de respect de l’intimité de tous. Ainsi, les Trans auront contribué à l’opération d’un changement culturel et social. Voilà un autre symbole de la différence des deux sexes qui disparaît. Fort probablement que l’urinoir finira sa destinée dans les musées pour y devenir une pièce à admirer sous différents modèles selon les époques, un témoin du passé où les hommes et les femmes disposaient d’appareils différents à l’abri des regards indiscrets. On dira donc : « Autre temps, autres mœurs! ». Dans ce futur proche, on débattra d’autres sujets, celui des toilettes et des urinoirs sera tombé bien loin dans les oubliettes.

La contribution de la communauté LGBT
Ce n’est qu’une question de temps avant que l’universalisation des toilettes unisexes soit revendiquée par la communauté LGBT. Le prochain débat que ce lobby réclamera concernera le port du haut de maillot dans les lieux publics. Au nom de l’égalité, il réussira à permettre le port du monokini en tout lieu. Les plages du Québec ressembleront aux plages du sud de la France.

L’Occident aura ainsi libéralisé les mœurs en évacuant un bon nombre de tabous, mais à quel prix ? Certes, il est trop tôt pour être en mesure d’évaluer l’impact de ces changements. Quoi qu’il en soit, un changement arrive rarement seul. Il est souvent accompagné d’un autre changement qui en amènera un autre et puis un autre… Subrepticement, la société se transforme petit à petit, les mœurs et nos repères se redéfinissent, et toute cette enfilade de modifications sociétales s’opère grâce à la communauté LGBT. Est-ce une bonne chose? La question se pose et mérite d’être débattue…

* Les Urinariens prônent le maintien de l’urinoir et s’objectent à la disparition des urinoirs dans les lieux publics et privés.

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