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Cet article a été publié initialement sur la plateforme du Huffington Post Québec
Par le projet de loi 62, le gouvernement opte pour la protection des libertés des Québécois, par le fait même, il choisit de niveler vers le haut et non vers le bas.
Règle générale, je suis du même avis que Denise Bombardier. Mais, cette fois-ci, je dois me distancer de son opinion. Pour elle, la ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, ne semble pas avoir fait le bon choix. L’auteure du Dictionnaire amoureux du Québec s’offusque de ce que le projet de loi 62 vise à protéger les citoyens qui se voient refuser l’accès à un député pour des raisons religieuses.
Ce qui permet à une démocratie de porter ce nom, c’est le pouvoir qu’on accorde aux membres de la société civile qui la compose. Si on refuse l’accès à un de ses représentants pour des raisons de divergences religieuses, on ne vit plus dans une démocratie, on vit dans un régime qui s’apparente à une autocratie collégiale. Un régime autocratique est caractéristique d’un État où le leader est roi et maître. Évidemment, le Québec est loin d’être caractérisé par ce type de régime. Cependant, les laïcistes voudraient que le Québec soit régi par un État qui protégerait une idéologie dominante, celle du laïcisme. Or, le laïcisme est une forme d’autocratie collégiale.