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Ces dernières décennies, nous remettons même en question le concept de famille traditionnelle à un point tel que le Vatican cherche à en redorer l’image.

Effectivement, le pape François et son entourage s’inquiètent du manque d’intérêt que les jeunes portent à la question du mariage et de la famille traditionnelle. Au Québec, les millénariaux se méfient du mariage, se marient plus tard que leurs parents et ont aussi des enfants plus tard. En fait, les jeunes d’aujourd’hui se détachent de plus en plus des valeurs traditionnelles. Ils désirent plus d’autonomie et d’indépendance.

À la recherche de réponses significatives

Ce n’est pas sans raison que le Vatican est présentement en pleine introspection face à des questions fondamentales comme :

  • Comment initier les nouvelles générations à avoir l’audace de s’aventurer dans un mariage et de fonder une famille?
  • Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui choisissent-ils de vivre ensemble avant le mariage?
  • Pourquoi l’Évangile de la famille, tel qu’il est présenté par les catholiques, n’est-il pas attrayant?

Ce questionnement m’interpelle parce que je me demande jusqu’à quel point l’Église protestante, de son côté, a réussi à influencer les Québécois en faveur d’une vie conjugale traditionnelle.

Solidifier la famille traditionnelle

Le concept de famille où l’on retrouve un père et une mère qui ont décidé de se fréquenter avant de se marier pour vivre ensemble et fonder une famille est en perte de vitesse. Même le concept d’homme et de femme est en pleine déconstruction!

Peut-on bâtir une société solide sans familles solides? Peut-on compter sur des familles solides sans couple amoureux où les deux partenaires sont fidèles et prêts à se battre pour demeurer ensemble? Dans une société de plus en plus centrée sur les besoins individuels, sommes-nous rendus à une étape de notre civilisation où la famille traditionnelle fera partie du passé, évacuée de notre présent et vraisemblablement de notre futur?

Beaucoup de familles québécoises ne sont composées que d’une mère célibataire et de ses enfants. Alors, ces mères doivent gérer leur famille et en prendre soin avec un membre responsable en moins et ce, sur une base quotidienne.

D’après Paul Amato de l’Université d’État de la Pennsylvanie, la science démontre que l’implication active du père joue un rôle significatif dans le développement de l’enfant. L’Université de la Floride a publié un article de Kate Fogarty et de Garret D. Evans qui expliquait que lorsque le père participe à l’éducation de son enfant, celui-ci se développe mieux sur le plan cognitif, et ses capacités langagières sont supérieures, ce qui réduit les risques de décrochage scolaire et les comportements problématiques.

Le Vatican a raison de se poser de telles questions et de tenter de trouver des réponses pour contribuer à ce que le plus grand nombre possible d’enfants puissent bénéficier d’un père et d’une mère, tous deux présents au foyer et soucieux du développement de leur progéniture.

Une contribution significative

Cet intérêt de la part des hauts dirigeants de l’Église romaine manifeste que les croyants de foi chrétienne contribuent à la recherche du bien du plus grand nombre et non seulement pour le bénéfice de leurs coreligionnaires. J’espère que ces tentatives mèneront non seulement au désir de fonder et de former une famille mais aussi à la motivation chez les couples de faire de l’engagement une valeur hautement prisée. L’Occident a besoin de revenir à cette valeur fondamentale, constructive de la famille et par le fait même, de la société.

Pour redonner les lettres de noblesse à la famille traditionnelle, de plus en plus d’hommes et de femmes doivent valoriser l’engagement, la persévérance et l’altruisme. Qui les en inspirera? Ces valeurs sont inspirées du Christ lui-même. Elles contribuent, en définitive, au bien-être des enfants et à leur développement.