Le Parti conservateur du Canada a besoin d’un rassembleur

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Par Éric Lanthier, animateur du Tour d’horizon sur les ondes du 92,7FM

Ce texte a été initialement publié sur les pages du Prince Arthur Herald

Les conservateurs canadiens ne représentent pas un bloc monolithique. Au Canada, il y a les conservateurs économiques, les libertariens, les conservateurs sociaux, les nationalistes de droite, les progressistes-conservateurs et ceux qui cherchent à dynamiser l’État par sa base militante qu’on qualifie parfois de conservateurs-démocrates. Pour vaincre les libéraux de Justin Trudeau, le Parti conservateur du Canada (PCC) doit avoir un chef qui est en mesure de rassembler toutes les tendances conservatrices.

 

Le choix du prochain chef ne doit pas être un choix émotif, l’enjeu est trop grand. Certes, on peut être emballé par le style d’un leader plutôt qu’un autre. Cependant, nous avons besoin d’un chef qui saura mobiliser l’ensemble des conservateurs canadiens. À mon avis, le choix d’un leader doit aller au-delà de ce qu’il dégage. Le choix du prochain se veut une décision rationnelle basée sur sa capacité à mobiliser les troupes. À défaut, nous aurons un Canada déficient pour quatre années supplémentaires.

 

L’objectif numéro un : vaincre Justin

Justin Trudeau plaît aux Canadiens, il a du charisme et il suit le courant par contre, il ne se donne pas de moyens pour améliorer le sort des Canadiens. Cependant, en créant un déficit énorme, il est en mesure de s’acheter la sympathie des électeurs. Par contre, il est en train de ruiner les générations à venir.   Pour vaincre les libéraux de Justin, nous avons besoin d’un chef qui est capable de mobiliser tous ceux qui veulent d’un Canada responsable, équitable et viable pour les générations à venir. Seul un chef modéré, rassembleur, intelligent et prudent pourra contraster avec Justin. À cet effet, la meilleure avenue est de mettre en valeur une gouvernance décentralisée et efficiente.

 

Un conservatisme économique, social, nationaliste, démocratique et décentralisateur

Le prochain chef a tout intérêt à démontrer qu’il n’est pas dépensier. Il devra faire preuve de prudence économique, alléger le fardeau fiscal de la classe moyenne et faire du Canada un pays qui stimule l’entrepreneurship.

 

Sur le plan social, cela nécessite qu’il démontre que sa porte est ouverte. Effectivement, en donnant de l’espace aux conservateurs sociaux, il sera en mesure de prouver qu’il est un grand rassembleur. Contrairement à Justin Trudeau, il lancera comme signal que les conservateurs sociaux ont une place au sein du parti.

 

Le prochain chef doit également mettre de l’avant le droit de retrait d’une province avec pleine compensation financière pour tous les programmes fédéraux. Ce droit de retrait générera l’enthousiasme de plusieurs groupes d’un océan à l’autre.

 

Il doit, par surcroît, dynamiser la démocratie et l’implication citoyenne. Plus les Canadiens sentiront que leur vote et que leurs décisions auront du poids, plus ils s’impliqueront et plus ils contribueront à améliorer la qualité de vie de l’ensemble des citoyens. Sans contredit, une société civile active est le moteur d’un État en santé. Sur le plan national, le chef a intérêt à régler la question du Québec avec « honneur et enthousiasme ». À défaut, le prochain chef n’aura pas l’occasion de marquer l’histoire.

 

Régler la question du Québec

Le successeur de Stephen Harper doit considérer que seuls les conservateurs peuvent régler la question du Québec. Le Bloc ne prendra jamais le pouvoir et le NPD demeurera un parti centralisateur. Par ailleurs, depuis la nuit des longs couteaux, les Libéraux fédéraux n’ont nullement contribué à régler cette question délicate. En solutionnant l’impasse qui perdure, le prochain chef du Parti conservateur du Canada marquera l’histoire dans « l’honneur et l’enthousiasme ».

 

L’élection d’un chef rassembleur

Le 27 mai prochain, les membres du Parti conservateur du Canada se choisiront un chef. Avec plus d’une dizaine de candidats, ils ont l’embarras du choix. Bien sûr, plusieurs se démarquent en polarisant quelques franges du conservatisme canadien mais, pour vaincre les libéraux de Justin, le prochain chef doit ratisser plus large et faire le plein de tous les conservateurs, du petit « c » au grand « C ». À défaut, le successeur de Stephen Harper réchauffera le siège qu’occupait Thomas Mulcair de 2012 à 2015…

Une version vidéo de ce texte est également disponible sur: https://youtu.be/7xtcF-45PnI

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