Les Libéraux jouissent de l’effet du beigne

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Ce texte a été initialement publié sur la page francophone du Prince Arthur Herald

par Éric Lanthier

Le renouvellement du leadership chez Québec Solidaire contribue à diviser la gauche, pendant ce temps-là, la droite n’en tire pas de leçons et demeure divisée, résultat : le centre bénéficie d’une double division et assure sa réélection en 2018.

 

Québec-Solidaire a le temps devant lui

Avec l’arrivée d’un communicateur comme Gabriel Nadeau-Dubois, Québec-Solidaire (QS) n’a plus besoin de fusionner avec le Parti Québécois pour se maintenir à niveau.  QS vient d’illustrer symboliquement qu’il est le véhicule du renouvellement.  Ce parti d’extrême-gauche n’a rien à perdre, il sait très bien que la tortue va finir, bon an, mal an, par atteindre son objectif.  J’imagine Gabriel Nadeau-Dubois en train de chanter à ses membres un vieux tube de feu Pierre Lalonde qu’il a appris en Sol majeur par ses grands-parents: « Ce n’est qu’une question de temps! ».  Ce vieux chant lui donne de l’espoir et permet aux « Boomers » de patienter en toute quiétude…

 

La division de la droite

De son côté, la droite n’arrive toujours pas à être une alternative d’envergure pour remplacer les Libéraux.  Depuis que l’ADQ s’est fait engloutir par l’effet Legault, la CAQ n’a pas su démontrer qu’elle pouvait créer une vague suffisamment haute pour prendre le pouvoir.  La droite n’est pas en mesure de renverser une union de la gauche et surtout pas apte à déloger le groupe du centre; la raison : tous les leaders de la droite veulent devenir le chef du parti de leur rêve.  Au lieu de faire avancer le Québec un pas à la fois, les leaders des multi-facettes de la droite ont préféré se retirer chacun dans son terrier.  Ils considèrent que leur implication ne sera utile que lorsque leur segment de la droite sera le plus fort et le plus en vue.  Or, aujourd’hui, ceux qui gagnent des élections sont ceux qui réussissent à prendre part à un regroupement plus large.

 

Mobilisation de la droite

Il est temps que la droite puisse se mobiliser autour d’un projet de société rassembleur, responsable et dynamique.  Nous avons besoin d’un parti de droite uni qui n’est pas gêné de l’être et qui réussira à fédérer chaque segment de la droite : économique, sociale, patrimoniale, démocratique et libertarienne.  Nous avons surtout besoin d’un parti qui donnera plus d’espace aux citoyens et aux initiatives citoyennes.

 

Un chef inspirant

Pour cela, il est impératif que la droite se rallie autour d’un chef rassembleur, charismatique, populiste, articulé et qui donnera le goût aux Québécois de changer le climat actuel.  Ce climat ne fait que protéger, par défaut, les centristes au pouvoir.  Pour ce faire, nous avons besoin d’un parti de droite chamarré, inclusif et fier.  Cela passera-t-il par une fusion des partis de droite ou par un mouvement populaire?  Peu importe le moyen, ce que nous avons besoin, c’est l’union des forces de droite.

 

Le règne de l’ultra-centrisme socio-responsable

Tant que l’effet du beigne sera maintenu, les Libéraux régneront dans l’ultra-centrisme.  Inévitablement, ils vont finir par désenchanter le peuple avec leur sauce insipide.  Ainsi, les militants qui réussiront à les renverser seront ceux qui finiront par s’unir en premier: sera-ce la gauche ou la droite?  Qui sait?   Chose certaine, c’est qu’aux prochaines élections, les Libéraux bénéficieront de l’effet du beigne en proposant un centrisme socio-responsable…  Cela amènera les Québécois à changer le slogan sur leur plaque d’immatriculation; au lieu d’y lire : « Je me souviens! », on y lira : « J’ai ce que je mérite! »; du moins, l’avenir nous le dira…

 

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