Mettre en valeur l’entrepreneuriat et l’innovation

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Source image: Ksandrphoto et Freepik

Cet article a été publié initialement sur les pages de l’alternative médiatique: Québec nouvelles.

Le dimanche 17 mai 2020

En 2009, quelques mois après le début de la crise financière, les inventeurs et les professionnels qui s’étaient réunis au Salon international des inventions de Genève ont relancé cette expression, La crise est la mère de toutes les inventions. J’espère que la crise actuelle mettra en valeur l’innovation et l’entrepreneurship québécois.

Effectivement, c’est l’Agence France-Presse qui nous a indiqué que cette déclaration n’avait pas perdu de son sens. Chez nous, on dit que la « nécessité est la mère de toutes les inventions ». Toute invention tire son origine d’un besoin. Chaque crise produit des fruits de l’ingéniosité humaine, puisque la nature a horreur du vide. Ce n’est pas sans pertinence que Jean-Edern Hallier disait ceci : « L’insécurité est une invention des serruriers. » Chaque besoin suscite une solution, et ce sont les plus créatifs qui en sortent gagnants.

La crise de 29

Ma mère me parlait souvent de la grande dépression qui est survenue en 1929. Cette crise a poussé les familles à s’entraider et à se serrer les coudes. Le krach boursier de cette époque a d’autant plus contribué à populariser la radio de masse, le cinéma et la télévision, à mettre sur le marché la pénicilline, le nylon et le radar. C’est également à cette époque que l’aviation a pris son envol.

Inventifs, ces Québécois

La revue L’actualité répertoriait en 2011, 35 inventions typiquement québécoises. Parmi celles-ci, on compte le combiné téléphonique, les logiciels de divertissement à bord des aéronefs, les casse-tête 3-D, la puce pour le réseau sans fil Wimax, le beurre d’arachides, le moteur-roue et plusieurs autres objets que vous ne pouvez imaginer être d’origine québécoise. Il y a donc gros à parier que les jeunes Québécois feront preuve du même esprit inventif que celui de leurs prédécesseurs, et que leurs inventions répondront aux besoins du jour sur toute l’étendue de la planète.

Les perspectives d’avenir « millénariales »

L’an dernier, Gérard Bérubé nous apprenait que l’indice de l’activité entrepreneuriale actuelle avait atteint un sommet en 2018. Selon la Banque de développement du Canada, les « millénariaux » forment de loin le groupe d’âge le plus porté vers l’entrepreneuriat.

Si l’État doit intervenir dans le développement de l’innovation et de l’entrepreneuriat, c’est auprès de la génération qui est née entre 1980 et 2000. Selon un sondage mené par Léger Marketing, c’est plus d’un « millénarial » sur deux qui souhaite démarrer son entreprise. Par ailleurs, d’après Laurie Dufresne, 48 % de ceux qui appartiennent à cette génération désirent participer au développement de leur collectivité. C’est l’occasion rêvée de réunir ces jeunes et de les encourager à contribuer au développement du marché québécois qui bat de l’aile en ce moment de crise.

Le panier bleu

Même si le concept de Revenu minimal garanti semble une alternative séduisante, les Québécois n’auront pas les reins assez solides pour assumer le fardeau fiscal que ce programme exigera. De plus, advenant le fait que le retour sur l’investissement serait plus rentable que l’argent que les contribuables ont versé à Bombardier, selon les expériences menées en Finlande, il y aurait peu d’effet direct vis-à-vis le retour sur le marché du travail, sauf que les Québécois seraient moins stressés.

Avec un taux historique de chômage au Québec, le panier bleu s’avère une solution beaucoup plus pertinente pour relancer l’économie. Nous devons investir chez nous pour assainir notre économie et y réinjecter de l’argent pour développer le marché de l’emploi.

L’heure est venue pour les millénariaux de joindre leur créativité à leur esprit d’entrepreneurship. C’est le moment d’innover et de mettre au point des inventions qui répondront à des besoins, comme le bracelet que lancera Vidéotron dans les prochains jours. Cet instrument permettra aux employés de savoir s’ils respectent la bonne distance entre eux-mêmes et leurs collègues. Ce genre d’innovation alimentera le marché québécois et contribuera à faire rayonner notre créativité partout sur le globe.

C’est le temps pour nous, Québécois, de voir la crise comme un avantage, une occasion en or de développer notre économie et notre société. Le temps est à l’innovation et à la créativité, jointes à la solidarité. Ce trio d’éléments inséparables est nécessaire à la victoire! Ensemble, nous pouvons gagner…

 

Éric Lanthier, commentateur politique et social

5 Commentaires

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